Le 27 juillet s’ouvre à Londres le rendez-vous sportif certainement le plus médiatisé de la planète, les Jeux olympiques d’été. La capitale londonienne se prépare depuis des années à accueillir cet événement dont le poids économique augmente à chaque édition, accentuant peut-être dans le même temps la pression terrible qui s’exerce sur les athlètes sélectionnés pour porter haut les couleurs de leur pays.
Cette grand-messe du sport retransmise en direct partout dans le monde ainsi que la myriade d’activités qui l’entourent nécessitent une organisation d’une ampleur formidable, des investissements considérables et des technologies absolument fiables. Là entre en scène un nom bien connu de l’informatique mondiale : Acer.
Le géant taiwanais de l’informatique a été choisi comme sponsor officiel des JO d’hiver de Vancouver en 2010 et des JO d’été de Londres, fournissant toute l’infrastructure informatique des jeux sur les nombreux sites concernés, dans les centres de commande, dans les villages d’athlètes, sur les terrains… C’est aussi grâce à cette ossature informatique que les résultats seront communiqués dans l’instant et que l’on saura par exemple en temps réel, le 28, premier jour de la compétition, si la Taiwanaise Hsu Shu-ching [許淑淨], espoir de l’haltérophilie féminine locale, aura apporté à la délégation du Taipei chinois sa première médaille londonienne.
Acer bénéficiera bien sûr en retour d’une couverture médiatique fantastique, son logo étant omniprésent durant un événement qui sera suivi par des centaines de millions de téléspectateurs et d’internautes à travers le monde.
Avec cet investissement exceptionnel, Acer confirme son intérêt pour la performance sportive ainsi que sa volonté de jouer un rôle de premier plan dans un secteur porteur d’image. Déjà sponsor de l’écurie Ferrari (F1), de Ducati Corse (motos) et de l’Inter de Milan (football), Acer est une des toutes premières sociétés taiwanaises à miser sur le sport et les sportifs d’une façon aussi éclatante.
C’est certainement une démarche que l’on voudrait voir reprise plus souvent à Taiwan. Le sport reste en effet un domaine négligé par les entreprises insulaires qui semblent n’avoir guère pris la mesure ni du manque cruel de financements dont souffre le secteur à Taiwan ni des retombées positives que pourraient avoir pour eux la décision de parrainer une étoile de demain. Le monde de l’entreprise est à Taiwan assez frileux, et si les grands champions trouvent facilement des contrats de sponsoring, c’est en revanche souvent une gageure pour les athlètes prometteurs mais non confirmés durant les années où ils en ont le plus besoin, celles de leur formation.
C’est pourtant par là qu’il faudrait commencer. Débarrassés des contingences matérielles, les jeunes athlètes remporteraient peut-être plus de médailles qui, à leur tour, feraient rejaillir leur éclat sur leurs sponsors et leur patrie. La grandeur d’un pays ne se mesure pas seulement à l’aune de son avancée technologique, mais aussi à ses richesses humaines et culturelles. Et le bénéfice intangible de chaque apparition sur le podium d’un athlète portant les couleurs nationales est, sur le long terme, inestimable.